CHAMA
Roman
Avec une écriture subtile, des mots justes et percutants, et la même finesse psychologiquedéployée dans son premier roman, le best-seller “Oser vivre” et dans ses nouvelles “Les Jours d’ici”, Siham Benchekroun réussit une admirable immersion dans l’univers intime d’un homme.
...Pardonne-moi, Chama, de t’avoir si mal aimée... Je regrette tellement le mal que je t’ai fait. Mais tu ne m’as pas aidé à te voir et à t’entendre... J’ai été égoïste. Tu as été lâche. Tu craignais de me perdre mais en réalité, c’est à toi que tu renonçais en nous mentant comme tu l’as fait, en simulant l’eau tranquille quand dedans ton coeur grondait un raz-de marée... Le sacrifice des femmes est un cadeau empoisonné.
Un homme infidèle est profondément blessé par le départ de la femme qu’il aime. Il s’interroge sur l’amour, sur le couple, et sur le sens de sa vie. Aimer, est-ce renoncer ? Est-ce perdre sa liberté? Amour et infidélité sont-ils compatibles ? Peut-on aimer sans s’engager ?
Mon seul désir a été de séduire. Encore, toujours et davantage... Poursuite interminable d’un bonheur jamais atteint quoique toujours probable : mais dans un autre temps, un autrepart, pas celui-ci, pas maintenant, pas là...Quel manque ne pouvais-tu satisfaire en moi ? Une autre femme l’aurait-elle comblé ? Aucune femme me comblera-t-elle jamais ? Qu’est-ce que je cherche d’une rencontre à l’autre ? Qu’est-ce que j’attends ?
Extrait de la correspondance d'une femme de lettres française
Quel beau livre, vous avez sorti de vos entrailles !... Avec au final, beaucoup de tendresse, beaucoup de compassion pour les errements des hommes et des femmes, dont vous connaissez si bien les antennes sensitives, les replis, les dessous intimes... Aucun voyeurisme dans ce témoignage rapide qui nous renvoie à nos propres faiblesses, nos propres égarements. Et de très belles images... Votre écriture est domptée, une belle foulée régulière, sans accroc, une certaine plénitude, et une précision lumineuse, très fine, dans les sentiments décrits. J'ai eu aussi les larmes aux yeux en lisant le passage lorsque cet homme s'abandonne sur les genoux de sa mère. C'était risqué, comme image, et au final, c'est très beau et saisissant comme un passage d'un film de Visconti ou d'Etorre Scola...
Par-dessus tout, si j'ai aimé vous lire, c'est parce votre amour pour les humains, pour leurs désordres, transparaît et annoblit le tout, le surélève juste au-dessus du bourbier, de la méchanceté gratuite, de la couardise masculine, des impasses culturelles...
Katell Antoine, "Kaki", écrivain (France).
Quelques extraits de presse francophone
"Homme de l’intérieur : voici venule nouveau roman de Siham Benchekroun qui livre avec Chama une intrusion plutôt réussie dans le corps et l'âme d'un quasi-quadra marocain, écumant aventures sans lendemain et relations “libres”. Un livre où la sensibilité féminine de l’auteur et les questionnements humains de son protagoniste se confondent, en toute subtilité. " - Tel Quel (Octobre 2008)
' Anti-macho ? “Assurément, aujourd’hui, Don Juan a du plomb dans l’aile, et cette plongée dans la psychologie du personnage rappelle la chute du modèle, tué autant par l’émancipation de la femme que par le recul du pouvoir des machos”. " - La Gazette du Maroc. (Janvier 2009)
" La problématique du couple abordée dans “Chama” : Siham Benchekroun se met dans la peau d’un homme, décortique ses pensées, ses craintes, ses aspirations. La morale, c’est qu’il faut prendre soin des gens que l’on aime avant de les perdre… " - L’Economiste (janvier 2009)
" Pelerinage et méditation : “…c’est dans les sinuosités profondes et tortueuses de l‘âme d’un homme que Siham Benchekroun nous invite le temps d’un pèlerinage dans “Chama”… Sa grande force : faire d’un fait d’intimité…une leçon de choses, une source de méditation sur les complexités de la condition humaine et, cerise sur le gâteau, un poème qu’on voudrait lire à haute voix”." - Le Matin (février 2009)
Finesse et subtilité : "Siham Benchekroun brosse avec finesse le portrait de son personnage. Elle dépeint de façon subtile l’aveuglement, la jalousie, bref, le système mental de ce personnage masculin possessif et réfractaire à l’engagement. Mais là où on ne suit plus du tout l’auteure, c’est dans le désespoir qu’elle inflige à son personnage et qu’elle semble imputer, moins à la blessure narcissique qu’à la reconstitution a posteriori d’une passion...". - Le Journal (avril 2009)
"Apprendre à aimer : Avec une extraordinaire performance d’écriture, Siham Benchekroun révèle ses talents de poète : elle jongle avec les mots, joue avec les sonorités, multiplie images et métaphores filées, bref son récit est un poème en prose….. Mais, au delà de la fiction, Chama est un véritable plaidoyer pour la vie, l’amour… "- Magazine littéraire du Maroc (N°2, hiver 2010)